Entre rejet et subsistance. L'installation des migrants subsahariens à Casablanca.
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Résumé
Casablanca, ville millionnaire et prospère, demeure un véritable “meeting point” d’un amas de profils éclectiques. En continuité avec sa nature hospitalière, elle a su accueillir, dès le début du 20ème siècle, musulmans, juifs et Européens dans ses anciens quartiers. Depuis quelques années, Casablanca se confronte à des hôtes d’une nouvelle nature : des migrants subsahariens dont la présence est de plus en plus visible dans ses quartiers. Une étude du HCP de 2021, portant sur un échantillon de 3000 migrants, dévoile qu'un peu plus de la moitié d'entre eux souhaite rester au Maroc, remettant ainsi en question l’hypothèse d’une migration de transit et soulignant l’urgence de réinterroger l’intégration de la migration subsaharienne dans les villes marocaines. Selon nos observations, les migrants se regroupent en communautés et choisissent de se loger dans des quartiers offrant des loyers modérés. Les alternatives d’habitat se déclinent en locations de chambres pour plusieurs personnes, ou en chambres individuelles dans des immeubles dits sociaux. Le campement, figure précaire, reste une alternative séduisante, car il rassemble des personnes ayant vécu des vulnérabilités semblables. Cependant, en dépit de leur situation fragilisée, les migrants se hâtent à développer des mécanismes de résilience, interrogeant sérieusement la légitimité de leur présence en ville, pourtant grandement décriée.
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Références
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